L’exemple du mois : application des données pour les précipitations

À quoi servent les données sur les précipitations ?  

Il y a plus de 50 ans, le premier satellite météorologique, Tiros 1, a été lancé. Aujourd’hui, toute une flotte de satellites météorologiques est en orbite, y compris les satellites géostationnaires Meteosat et GOES, dont les images sont bien connues grâce aux prévisions météorologiques quotidiennes. Cependant, peu de satellites sont spécifiquement conçus pour mesurer la pluie, la neige, et d’autres types de précipitations à l’échelle mondiale. Ces satellites spécialisés utilisent des radars actifs et des radiomètres passifs pour diagnostiquer ce qui se passe dans les nuages. Ils peuvent fournir des vues en 3D des orages. 

En 1997, la Tropical Rainfall Radar Mission (TRMM – Mission radar de pluie tropicale) a été lancée par la NASA et JAXA comme le premier radar de pluie dans l’Espace. Après 17 ans d’images 3D de précipitations et d’orage, le satellite a terminé ses activités scientifiques en avril 2015.

L’image animée montre les précipitations de l’ouragan Sandy le 28 octobre 2012, observées par le radar de précipitation TRMM (Crédit : NASA). Données TRMM montrant les précipitations de l’ouragan Sandy le 28 octobre 2012 (Crédit : NASA).

TRMM data showing hurricane Sandy's rainfall on October 28, 2012. (Credit: NASA)

 

 

 

Image: NASA.

Le successeur de TRMM, Global Precipitation Measurement Mission (GPM), ou l’Observatoire principal de mesure des précipitations mondiales, a été lancé conjointement par la NASA et la JAXA en février 2014. Les capteurs de la GPM sont conçus pour continuer et étendre les mesures TRMM. La GPM comporte deux instruments : tout d’abord, l’imageur micro-ondes GPM (GMI) avancé de la NASA, qui capture les intensités de précipitations et les schémas horizontaux ; GMI utilise treize canaux micro-ondes différents pour mesurer non seulement les pluies légères à fortes mais également les chutes de neige. Le second instrument à bord du GPM est le radar de précipitation à double fréquence (DPR) de JAXA, qui fournit des informations sur la structure tridimensionnelle des particules de précipitation. 

D’autres satellites GPM devraient être lancés par un consortium de partenaires GPM aux États-Unis, au Japon, en France, en Inde et en Europe. Le premier satellite GPM, qui a été lancé par la NASA et JAXA servira d’observatoire principal GPM pour servir de standard de référence pour unifier les mesures de précipitations de tous les satellites qui flottent dans la constellation. La constellation entière de satellites GPM observera les précipitations sur le globe entier toutes les 2-3 heures. 

Comment puis-je accéder aux données de précipitation ? 

Les données GPM et TRMM sont toutes deux disponibles gratuitement :   

Comment les ensembles de données sont-ils utilisés pour la gestion des risques de catastrophes et les interventions d’urgence ? 

Les données pluviométriques TRMM à une résolution d’environ 25km sont utilisées dans le Famine Early Warning System Network, ou le Réseau opérationnel du système d’alerte précoce contre la famine (FEWS NET). FEWS NET combine des champs moyens de précipitation à haute résolution (0,05°) avec des estimations de précipitations actuelles dérivées par satellite pour fournir des champs de précipitations sur 5 jour adaptés au suivi des récoltes. Outre les données de précipitation TRMM, diverses données satellite sont utilisées, y compris les précipitations estimées à partir des données de température infrarouge de la NOAA à une résolution de 4km. Lire la suite ici. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exemple du produit FEWS NET de précipitation sur 5 jours (Image : FEWS NET).